ORIGINE : Belgique
Parce qu'elle nous vient de
Hesbaye, cette danse est encore chantée. Cette région de vastes labours, aux longues routes à peine ombragées, ne fut guère parcourue par des mèstrés ou autres djouweûs; force était donc de "danser aux chansons", comme cela se produisait aussi dans beaucoup de provinces françaises.
C'est du Nord-Est français que doivent provenir et la mélodie et la ronde. Mélodiquement, c'est la broderie de la ronde "Nous étions 3 dames, 3 à marier"; sous sa forme du 18ème siècle, en 2/2, ele fut chantée à Liège en crâmignon. Le texte chanté à
Petit-Hallet s'éloigne du thème initial; on y relève le terme "marmouzète" (petite fille) propre au parler liégeois et à certaines régions du nord de la France. La modification mélodique, inspirée du rythme de polka, a permis d'exécuter ce nouveau pas; le sens du texte indique une soliste tournant d'abord à l'extérieur de la ronde, puis au centre; enfin, marquant la débandade à l'évocation du "loup". Ce faisant, la "grand-mère" abandonne son ramon (balai d'écurie fait de gebêt ou ramille) et se cherche une place dans la ronde. La dernière "marmouzète" à y entrer devient la "grand-mère".
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FORMATION :
Une ronde avec meneur, soir de jeunes dames, soit de couples; dans ce cas, il y a une dame de plus (la grand-mère) que de cavaliers. On se tient les mains mais l'on danse, pour ainsi dire, l'un derrière l'autre. La "grand-mère" porte un balai et tourne d'abord en dehors de la ronde et en sens opposé.
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